L’aventure du Bosquito
Ou comment réveiller la nature dans nos sols
Pour fêter ses 10 ans d’existence, l’association les Amis du Transformateur organise le 21 novembre prochain le colloque « Un Boqueteau en ville » à Saint-Nicolas de Redon, sur la base de la dernière expérience de l’association : le « Bosquito ». Pour cette année 2015, déclarée année internationale des sols par l’ONU, notre objectif est de montrer que les sols de la ville, considérés comme stériles, ont au contraire une grande capacité à revivre et à accueillir la nature, et que nous sommes capables, sans mise en œuvre lourde ou complexe, de les améliorer pour faire naître et se développer simplement un boisement sain.
L’expérience du « Bosquito » a été amorcée en juillet sur le site du Transformateur. Une surface d’enrobé et de béton de 1 000m² a été l’objet d’un premier chantier avec la participation de 28 bénévoles, le concours des collectivités locales (Conseil départemental 44, Commune de St Nicolas de Redon, Communauté de commune du pays de Redon), et l’expertise scientifique et technique de spécialistes de l’agronomie, de la physiologie végétale et de la plantation forestière (pôle de recherche de l’Agrocampus d’Angers, Centre régional de la propriété forestière des Pays de Loire et Institut d’aménagement de la Vilaine). Pendant 10 jours de chantier, le sol a été préparé et un mur de protection, conçu par l’artiste Jean-Lou Leclerc, a été érigé avec tous les gros éléments sortis du sol. Le sol a été décrouté, brassé, recouvert un peu d’amendement organique puis d’un paillage végétal et l’espace du futur boisement a été délimité par un mur de protection, et réalisée. La plantation aura lieu juste avant le colloque, à la période propice.
La journée du colloque sera l’occasion de présenter ce mode d’aménagement simple et économe, à travers l’expérience du Bosquito et les expériences antérieures du Transformateur réalisées sur la même logique : amélioration des sols en place et utilisation dans l’aménagement de tous les matériaux disponibles, selon l’adage du Transfo : rien ne rentre, rien de sort, tout se transforme.