Apiculture

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Le vendredi 6 mai dernier nous étions cinq privilégiés invités chez Virgile, notre apiculteur référent , pour assister à un étrange processus…

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Virgile est installé depuis deux ans comme apiculteur il possède environ 400 ruches

disséminées par groupes d’une vingtaine environ sur 20 lieux différents entre le Coudray et Nantes. Selon son estimation son cheptel compte environ 20 millions d’individus !

Malgré les apparences la spécialité de la maison n’est pas la production de miel mais la

production d’essaims !

Mais, comme tout apiculteur le sait, il n’y a pas d’essaim sans reine. Or dans la nature il n’y a qu’une reine par ruche et lorsque la reine est fatiguée elle part avec une partie des ouvrières laissant le soin aux autres de faire naître une nouvelle reine (c’est l’essaimage). Par ce procédé la production d’essaim est aléatoire et ne permet pas le développement rapide du rucher.

Il faut donc aider (forcer) la nature : c’est ce que fait Virgile pour produire environ 300 reines qui lui permettront de fournir de 100 à 250 essaims par an.

Nous étions certes curieux d’en savoir plus mais loin d’imaginer ce qui nous attendait !

Cette matinée nous a permis de mesurer l’écart entre un élevage professionnel et la pratique amateur, celle du transformateur, que nous commençons à appréhender.

Pour tout dire, nous ne sommes pas certains d’avoir tout retenu, en conséquence le rédacteur du présent article réclame votre indulgence pour les erreurs et omissions qui ne manqueront pas de s’y trouver.

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Au départ, il s’agit de priver une colonie d’abeilles de sa reine pour l’obliger à produire une future reine. En même temps il faut repérer dans la ruche les larves d’un jour (deux jours maximum) que l’on va installer dans une « cupule » contenant de la gelée royale  avant de les mettre dans des hausses spéciales afin de les faire nourrir. L’éclosion aura lieu  dans unincubateur à 37° où chaque reine sera préservée de ses congénères.

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Pourquoi faut-il produire des essaims ? la mortalité, actuelle , des abeilles n’est pas une

légende : aux maladies et parasites connus (varoa, loque notamment) il faut ajouter les causes « indéterminées » pour expliquer un taux fréquent de 40% / an ! dans ces conditions un élevage tel que celui de Virgile nécessite à lui seul 100 à 150 essaims « neufs » tous les ans.

Il faut aussi prendre en compte le fait que le « vieillissement » des reines fait que la

production de la ruche faiblit au bout de 3 à 4 ans en général mais cela peut venir beaucoup plus vite selon les individus : parfois au bout de 6 mois il faut remplacer la reine !

Le conseil de Virgile pour les amateurs que nous sommes : ne pas commencer avec une seule ruche, l’idéal c’est 3 ou 4 ruches + une ruchette pour faire son essaimage personnel.

 

 

 


 

Samedi 9 avril nous avons effectué avec Michel Fortun la visite de printemps de notre petit rucher :

 

– la ruche de gauche était malheureusement bourdonneuse ou plutôt orpheline, elle n’avait plus de reine. Nous avons donc retiré la ruche après l’avoir sécouée afin de faire partir les abeilles, elles trouveront refuge dans l’autre ruche. Nous avons rangé à la Corderie les quelques cadres remplis de miel, ils pourront servir à un prochain essaim. Enfin nous avons replacé la ruche derrière la Corderie en espérant récupérer une colonie par piégeage lors des essaimages. Il faudra la surveiller pour, en cas de peuplement, replacer rapidemment des cadres, puis la remettre au rucher.

 

– la ruche de droite avait beaucoup de pollen à l’entrée. Il s’agit du pollen de l’an dernier qui ne s’est pas bien conservé et que les abeilles évacuent. Nous avons donc nettoyé le plateau de la ruche en le grattant. Lors de notre dernière visite, nous avions mal remis le nourrisseur couvre-cadres. Du coup les abeilles ont commencé à bâtir entre les cadre et le toit. Nous avons replacé le nourisseur dans le bon sens et laissé les alvéoles qui contiennent soit du miel soit des larves. Nous les enlèverons lorqu’il n’y aura plus d’activité (abeilles nées ou larves mortes car la manipulation n’est pas sans risque…).

La reine est un peu âgée, aussi il faudrait la remplacer prochainement. Ainsi nous repartirions sur une base plus saine et nous pourrions effectuer en fin d’été une récolte sur cette ruche.

Auteur/autrice : Association Les Amis du Transformateur

L'association "Les Amis du Transformateur" mène une action expérimentale de retour à la nature maîtrisé sur le territoire d'une friche industrielle à Saint Nicolas de REDON.

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